Pour une démocratie sociale au cœur des décisions des entreprises
Le gouvernement et le patronat organisent une attaque globale contre le monde du travail.
Tout doit devenir flexible et individualisé : l’emploi, la durée du travail, le salaire, la santé, l’éducation, la retraite, etc… Leur politique d’austérité se traduit par une sape de tous les secteurs d’activité et des milliers d’emplois sont menacés.
C’est le cas pour nos industries (General Electric, Ascoval, Ford,…) comme dans le commerce (Carrefour, Conforama, Auchan, Tati,…).
Quant à nos Services Publics, ils sont bradés aux appétits de la finance (barrages hydrauliques, SNCF, aéroports, Française des Jeux…) et tout ce qui constitue le service public de proximité, le lien social et la solidarité est dégradé: fermeture de bureaux de Poste, d’accueils et de services de la CAF, de la CPAM, de maternités et d’hôpitaux, sans compter les atteintes portées au tissu associatif.
Que nous soyons salariés du privé ou du public, retraités, jeunes ou sans emploi, ce sont aussi nos conditions de vie et de travail qui sont dégradées.
A Orange, 10 ans après la crise sociale et sanitaire qui a bouleversé France Telecom, et à l’heure où se termine le procès des dirigeants de l’entreprise de l’époque, les conditions de travail et les méthodes de management ne se sont guère améliorées et le risque d’une nouvelle crise est à craindre.
Chez Orange, comme ailleurs, les nouvelles organisations du travail fondées sur la flexibilité et l’auto-exploitation portent en elles les ferments de nouvelles souffrances.
Pour s’en convaincre, il suffi t de consulter les rapports des Services de Santé de l’entreprise de 2017 et 2018 ainsi que la dernière enquête stress et conditions de travail 2019 qui confirment encore que la charge de travail s’alourdit et que les conditions de travail sont préoccupantes.
Pourtant, l’argent existe pour répondre aux besoins des salariés / fonctionnaires et améliorer leurs conditions de travail.
Suffisamment pour améliorer également les conditions de vie des retraités, des jeunes et des sans-emploi.
En 2018, les grands patrons et les actionnaires ont touché 57 milliards d’euros de dividendes (+12,8 %), faisant de la France le recordman d’Europe des dividendes versés.
Les profits des entreprises du CAC 40 ont augmenté de 24 %, atteignant 94 milliards d’euros.
A Orange, le chiffre d’affaires a progressé de 1,3% pour un bénéfice proche de 2,2 milliards d’€.
Parallèlement à ces performances, ce sont 4000 emplois qui ont été supprimés l’an dernier.
Tandis que les actionnaires et le PDG ont empoché + de 7% en dividendes ou en salaire brut annuel, l’augmentation brute annuelle de plus de 84 000 salariés du Groupe n’a progressé – en moyenne – que de seulement 1,75%.
Pour la CGT, le progrès social passera forcément par l’introduction d’une véritable démocratie sociale dans chaque secteur d’activité permettant aux travailleurs et à leurs représentants d’imposer d’autres choix que ceux fomentés par la seule cupidité du patronat.
Poster un Commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.